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Faut-il forcément avoir une vie incroyable pour écrire son histoire ? La réponse est bien évidemment non ! Les histoires les plus intéressantes sont souvent celles dans lesquelles tout le monde peut se reconnaître. En voici une qui a eu beaucoup de succès auprès des lecteurs du livre Le sourire d’une Maman est éternel. Dans ce passage, l’auteur raconte un moment de son adolescence, où elle est prise en flagrant délit de mensonge et où elle peut lire la déception de sa mère dans le regard de cette dernière. Une scène que nous avons tous et toutes vécu un jour et qui mérite certainement d’être couchée sur le papier, avec un maximum de détails. Pour donner à nos parents notre propre version de la scène et qui sait, guérir certaines blessures. Mais aussi pour nos enfants et petits-enfants qui comprendront ainsi qu’on a été jeunes avant eux. Enfin pour tous ceux à qui ça fait du bien de lire et de se dire « ah mais moi aussi j’ai ressenti ces choses-là !  »

Extrait du livre

Ironie de la vie peut-être, c’est dans cette même piscine municipale, moins de 10 ans plus tard, que j’ai lu, pour la première et rare fois, la déception sur le
visage de ma mère. Fini l’enfance, fini ce regard bienveillant en toute circonstance, l’amour inconditionnel n’empêchera pas la désillusion.

A 16 ans je n’allais plus à la piscine avec Maman. Non tout juste lui demandais-je de venir me chercher à telle heure, puis de m’amener ailleurs. « Elle faisait le
taxi » disait-elle faussement plaintive. A cette époque je sortais avec Jérémy, un sourire de rêve, des yeux qui pétillent mais un air – et une réalité- de bad
boy qui n’était pas du goût de mes parents. Alors je leur mentais. Avec qui je sortais, chez qui je dormais, qui me raccompagnait, mes explications étaient
toujours assez éloignées de la réalité.

Ce jour-là j’avais sans doute dit à ma mère que je retrouvais mes amies Claire, Julie, Céline…. A la piscine. En réalité j’avais passé l’après-midi avec lui. Mon énième mensonge serait sans doute passé inaperçu si je n’avais pas voulu prolonger ce moment en appelant ma mère depuis la cabine téléphonique de la piscine pour lui demander de me chercher un peu plus tard. C’est fou à quoi ça tient la confiance perdue de ses parents. Une demi-heure de plus à se bécoter.

Ma mère n’avait jamais reçu le message laissé sur le répondeur de la maison -une autre époque- et s’impatientant dans la voiture avait fini par venir me chercher sur la pelouse. Je
ne sais pas ce qui avait été le plus dur pour elle : de me découvrir avec un garçon qu’elle m’avait demandé de ne plus fréquenter, de me voir avec une cigarette à la main, de réaliser que je lui avais menti.

Pour ma part le plus difficile, j’ai fini par le comprendre, après coup. Ni la punition qui a suivi -privéede sortie pendant semaines d’un été lycéen-, ni le fait de ne plus voir Jérémy
qui m’a peut-être larguée à cette occasion -je ne m’en souviens même plus. Non ce qui a été le plus dur c’est de réaliser que ma mère pouvait avoir un
regard dur à mon égard, qu’elle pouvait ne pas me sourire en toute circonstance.

Passons aux travaux pratiques

Maintenant, à votre tour de raconter un moment de votre adolescence qui vous a particulièrement marqué, que ce soit parce que vous avez déçu vos parents, ou peut-être même été déçus par eux, ou parce qu’au contraire vous avez senti de la fierté dans leur regard. Chez Ma vie en LIVRE nous sommes convaincus que toute vie mérite un livre.

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